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Le Grillon de l’Automne
« Je marche dans la forêt, la nuit ne me fait plus peur.
Je reviens à la table, je suis ici chez moi, je suis partout chez moi.
Je n’ai plus peur de la nuit, je n’ai plus peur du rien.
Je n’ai plus peur de l’été, de l’automne ni de l’hiver, je n’ai plus peur du temps qui passe et je n’ai plus peur de perdre mon temps.
Je suis le chemin.
Je me fiche de savoir si je parviendrai à « me réaliser », je me moque de ce que deviendra le monde, je ne sais qu’une chose :
Je marche dans la forêt, c’est ce que je fois faire ;
Je marche vers la montagne, c’est ce que je dois faire ;
Je tiens la main du vent, c’est ce que je dois faire ; je respire et j’avance, c’est ce que je dois faire ;
Je salue la beauté, c’est ce que je dois faire. »
Lionel Seppoloni : Le grillon de l’automne
Photographie : www.jessicabuczek.com
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Sur l’immensité du monde
« C’est quand j’avance, devant moi, que tout s’arrête : le temps et l’obscure inquiétude de ne pas le maîtriser. »
Sylvain Tesson : Petit traité sur l’immensité du monde