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    Le Sens de la Merveille

    « Si j’avais la moindre influence sur la bonne fée qui est supposée présider au baptême de tous les enfants, je lui demanderais d’offrir à tout nouveau-né, à son entrée dans le monde, un sens de l’émerveillement si indestructible qu’il persisterait tout au long de sa vie, tel un antidote infaillible contre l’ennui et les désenchantements des dernières années, les préoccupations stériles face à des choses factices, l’aliénation des sources de notre force. »

    Rachel Carson : Le Sens de la Merveille

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    Le Grillon de l’Automne

    « Je marche dans la forêt, la nuit ne me fait plus peur.

    Je reviens à la table, je suis ici chez moi, je suis partout chez moi.

    Je n’ai plus peur de la nuit, je n’ai plus peur du rien.

    Je n’ai plus peur de l’été, de l’automne ni de l’hiver, je n’ai plus peur du temps qui passe et je n’ai plus peur de perdre mon temps.

    Je suis le chemin.

    Je me fiche de savoir si je parviendrai à « me réaliser », je me moque de ce que deviendra le monde, je ne sais qu’une chose :

    Je marche dans la forêt, c’est ce que je fois faire ;

    Je marche vers la montagne, c’est ce que je dois faire ;

    Je tiens la main du vent, c’est ce que je dois faire ; je respire et j’avance, c’est ce que je dois faire ;

    Je salue la beauté, c’est ce que je dois faire. »

    Lionel Seppoloni : Le grillon de l’automne

    Photographie : www.jessicabuczek.com

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    Les Vertiges de la Forêt

    « Peut-être n’ai-je ressenti cette plénitude qu’une fraction de seconde, le temps d’un hululement ou d’une exhalaison d’aiguilles parfumées. Ce sentiment d’appartenance à la profondeur du monde reste comme une ancre, un bois sacré enfoui en moi auquel, à chaque séjour en forêt, j’aspire à revenir. »

    Rémi Caritey : Les Vertiges de la Forêt (2011)

    Photographie : www.jessicabuczek.com

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    Les vraies richesses

    « Vous m’aviez paru être trop confiants dans votre science. Vous n’aviez pas l’air de savoir que les temps modernes n’ont pas seulement résolu le problème de la désintégration  de l’atome, mais qu’ils ont effectué la désintégration des esprits, libérant sans raison des forces spirituelles qui nous étaient nécessaires pour vivre une vie humaine. Les spéculations purement intellectuelles dépouillent l’univers de son manteau sacré. Le monde portait les hommes quand il était revêtu de son inextricable forêt. Alors, générateurs de sources et d’ombres, ses halliers encombraient les chemins ; la paix et la joie marchaient à notre pas ; l’esprit a fait du monde ce désert nu, couvert de dunes de sable penchées de même pente l’une sur l’autre, jusque par-delà les quatre horizons. Avant de vous donner ma vraie réponse, je voulais vous faire comprendre que les hommes ne peuvent pas se passer d’habitations magiques. »

    Jean Giono : Les vraies richesses ; 1937

    Photographie : www.jessicabuczek.com